Stéphane Martin
Présentation
Né en 1956, Stéphane Martin est magistrat à la Cour des comptes. Diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris, Stéphane Martin fut nommé Auditeur à la Cour des comptes en 1982, à sa sortie de l’Ecole nationale d’administration, promu Conseiller référendaire en 1986 et nommé Conseiller maître en septembre 2000.
Maître de conférences à l’Institut d’études politiques, à l’Ecole nationale d’administration et à l’Ecole nationale de la statistique et de l’administration économique (1982-85), Rapporteur auprès de la Cour de discipline budgétaire et financière (1985), puis Président de la commission de vérification des comptes et de contrôle des établissements publics de la République du Sénégal (1986-89), il fut ensuite Délégué général du Centre Georges Pompidou (1989-90).
Directeur adjoint de la musique à Radio France (1990-93), Directeur adjoint du cabinet de Jacques Toubon au ministère de la Culture et de la Francophonie (1993), il fut Directeur de la musique et de la danse à ce même ministère (1993-95), puis Directeur de cabinet de Philippe Douste-Blazy au ministère de la Culture (1995-97). Il dirigea également le Forum Grimaldi, un complexe culturel et de congrès situé à Monaco (1997-98). Il devient Président de l’Ensemble Intercontemporain à la fin 1997.
Stéphane Martin a été nommé, en décembre 1998 Président-Directeur général de l’établissement public du musée du quai Branly puis, en décembre 2004, Président du musée du quai Branly.
Membre de l’ICOM depuis mai 2000, Stéphane Martin est Chevalier dans l’ordre de la Légion d’honneur, Commandeur dans l’ordre des Arts et des Lettres, Commandeur des ordres du Lion et du Mérite du Sénégal, et Officier de l’ordre du Mérite (Pologne).
Conférences
1. Un nouveau musée d’ethnographie en France
Dès 1995, Jacques Chirac annonçait son intention de créer à Paris un musée consacré aux arts d’Afrique, d’Asie, d’Océanie et des Amériques et d’offrir ainsi le témoignage de la diversité de l’art en privilégiant le dialogue des cultures. Il s’agissait de créer une institution entièrement consacrée aux patrimoines d’autres pays et non à la seule culture française. A la fois musée, lieu d’enseignement et de recherche, bibliothèque, théâtre et salle de spectacles, le musée du quai Branly, qui a ouvert ses portes au public le 23 juin dernier, offre des possibilités variées de présenter les œuvres et les cultures dont elles proviennent. Pourtant concevoir un nouveau musée d’ethnographie dans un pays où la question des populations autochtones n’est pas posée avec la même acuité qu’aux Etats-Unis, où elle concerne directement l’identité nationale, n’allait pas nécessairement de soi. Cela supposait d’envisager de manière spécifique comment présenter les productions artistiques de ces peuples, du discours à tenir sur eux et la voix à donner à leurs représentants.
2. Un nouveau bâtiment à Paris
S’inscrivant dans la tradition des grands projets culturels présidentiels, le musée du quai Branly est le seul musée construit à Paris depuis 25 ans. Ce projet architectural est atypique et tranche, comme la Pyramide du Louvre en son temps, avec un certain conservatisme architectural parisien. Oeuvre de l’architecte français Jean Nouvel, il répond à des exigences spécifiques en matière d’image, d’identité, d’accessibilité et d’insertion urbaine. Il joue sur un site exceptionnel, à l’ombre de la Tour Eiffel, de l’émotion et du dépaysement. Le bâtiment incarne ainsi parfaitement les ambitions au cœur du projet muséologique. La diversité des édifices et le soin apporté aux parcours et aux situations spatiales, induisent une architecture en rupture avec les codes traditionnels d’un musée, une spécificité qui fait déjà de ce bâtiment une référence à l’échelle nationale mais également internationale.
3. Le musée du quai Branly dans le monde
Exposant des œuvres provenant de quatre continents, le musée est par essence une institution à vocation internationale. Inscrite dans sa politique générale, cette ambition implique un dialogue avec les pays d’origine des collections, ainsi qu’avec les institutions homologues. Grâce à une politique active de prêts, de partenariats et de participations à divers réseaux internationaux, le musée est déjà un acteur dynamique au sein de la communauté culturelle et scientifique internationale. La politique d’acquisition du musée du quai Branly constitue également un vecteur de visibilité internationale. Elle vise non seulement à approfondir les points forts des collections, à combler leurs faiblesses et à conserver la trace de certains moments historiques en réunissant des oeuvres qui ont participé à l’histoire des arts et des cultures. Alors que les achats d’œuvres d’art extra-européennes par les musées étaient demeurés très restreints au cours du XXème siècle, le développement d’une politique structurée et ambitieuse d’acquisition s’accompagne d’une réflexion d’ordre éthique : pourquoi acheter, comment et à qui ?
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