Etienne Klein


A l’occasion du 400ème anniversaire des découvertes de Galilée
Dans le cadre de l’année mondiale de l’Astrophysique

L’Intervenant

Né en 1958, Etienne Klein est physicien et docteur en philosophie des sciences. Il dirige actuellement le Laboratoire de Recherche sur les Sciences de la Matière du Commissariat à l’Énergie Atomique (CEA).

Il est également professeur de philosophie des sciences à l'Ecole Centrale de Paris. Il est par ailleurs membre du Conseil Scientifique de la Cité des Sciences et de l’Industrie, du Conseil Scientifique de l’Office Parlementaire pour l’évaluation des choix scientifiques et technologiques et du conseil d’Analyse de la Société présidé par Luc Ferry.

Spécialiste de la question du temps, il a écrit plusieurs ouvrages de réflexion sur la physique, notamment L'Unité de la Physique (PUF, 2000), Les Tactiques de Chronos (Flammarion, 2007), Petit Voyage dans le Monde des Quanta (Champs-Flammarion, 2004), Il Etait Sept Fois la Révolution : Albert Einstein et les Autres (Flammarion, 2007).

Il publie en 2008 deux nouveaux ouvrages Galilée et les Indiens : Allons-nous liquider la science? (Flammarion) et Les secrets de la matière (Plon). 

En 1997, Etienne Klein est nommé Lauréat du prix Jean Perrin décerné par la Société Française de Physique. En 2000, il reçoit le "prix du Budget" décerné par l'Académie des Sciences Morales et Politiques et le prix Grammatikakis-Neumann décerné par l'Académie des sciences. En 2001, son ouvrage L’Atome au Pied du Mur lui vaut le prix du meilleur livre de littérature scientifique de l’année, et en 2004, il est récipiendaire du prix Jean Rostand pour Petit Voyage dans le Monde des Quanta ainsi que du prix « La science se livre » pour Les Tactiques de Chronos.

Conférences

De quoi Galilée est-il le nom ?
Galilée et les Indiens, Flammarion 2008

L’année 2009 sera l’année mondiale de l’astronomie. Elle commémorera l’hiver 1609-1610 au cours duquel Galilée observe à travers la lunette astronomique le caractère accidenté de la surface lunaire, puis les phases de Vénus et les satellites de Jupiter : le ciel n’apparaît plus comme la sphère parfaite, lisse et immuable à laquelle on a cru jusqu’alors. Le savant propose de renoncer à la distinction aristotélicienne du monde.
Galilée découvre qu’il existe un « univers », et un seul ! Quant à la Terre, elle n’est tout simplement plus le centre du monde, mais une planète tournant autour du Soleil, parmi d’autres, accompagnées elles aussi de lunes semblables à notre satellite. La suite de l’histoire est connue : les démêlés du savant avec l’Église, son procès devant le Saint-Office en 1633, sa condamnation à abjurer ses opinions sur le mouvement de la Terre, la fin de ses jours vécue en reclus, dans des souffrances physiques et morales, tandis que ses écrits le ferment de l’Europe savante. Chacun se souvient surtout de l’enjeu des joutes finales : la raison contre la foi, le savoir contre le pouvoir institutionnel.

Avec Galilée s’est joué quelque chose comme la scène primitive de la science moderne dont il est devenu le symbole dominant. Il a en effet posé les bases théoriques et expérimentales de la science moderne. Ses propres découvertes furent déterminantes, certes, mais il y a plus encore : sa façon de penser la nature à l’aide d’équations mathématiques a ouvert une brèche épistémologique extraordinairement féconde. C’est ce point précis qu’Etienne Klein se proposera de commenter.

Pourra-t-on voyager dans le temps ?
Le facteur temps ne sonne jamais deux fois, Flammarion, 2007
Les Tactiques de Chronos, Champs-Flammarion, 2007

« Le temps est un aigle agile dans un temple », a écrit Robert Desnos. Un aigle qui rappelle bien sûr celui de Prométhée : il dévore jusqu’aux entrailles un foie qui repousse sans cesse, accomplissant invariablement la même tâche, sans jamais conclure ; un aigle agile, sans aucun doute, puisqu’il se dérobe toujours, ne se laisse ni saisir ni immobiliser (et aussi parce que agile est l’anagramme d’aigle) ; quant au mot temple, voisin du mot temps, il traduit le caractère hiératique du temps, qui n’évolue pas lui-même mais fait évoluer le monde.

Cette évocation, bien que brève, ouvre de multiples portes, mobilise des symboles puissants, pousse l’imagination à s’envoler. Mais on peut remarquer – sans que cela lui retire de son charme ou de sa force, au contraire même – qu’elle manipule et associe des notions contradictoires, notamment celles d’invariance et de mobilité.
La possibilité de voyager dans le temps est régulièrement évoquée par les magazines scientifiques (et parfois même par les scientifiques eux-mêmes) et est le sujet de nombreux romans de science-fiction.

Nous discuterons d’abord du sens qu’on peut donner à l’expression « voyager dans le temps », puis nous expliciterons ce que la physique contemporaine dit à ce propos.

Les « conquérants du minuscule » et l’élucidation du mystère de la matière noire
Les secrets de la matière racontés en famille, Plon, 2007
Petits voyages dans le monde des quanta, Champs-Flammarion, 2004
Il était sept fois la révolution, Champs-Flammarion, 2007

Au cours de la seconde moitié du XXème siècle, les « conquérants du minuscule » que sont les physiciens des particules ont accompli des progrès spectaculaires. Ils sont parvenus à mettre sur pied une sorte de chef-d’œuvre théorique, le « modèle standard », qui a parfaitement résisté à tous les tests expérimentaux réalisés à ce jour.

Dans les années qui viennent, c’est l’accélérateur de particules LHC (Large Hadron Collider), sorte d’immense « prothèse sensitive », qui permettra les découvertes les plus décisives. Les collisions de protons à très haute énergie qui se produiront dans cette machine de 27 kilomètres de circonférence donneront en effet accès à un monde vierge, inédit, dont les conditions physiques n’ont encore jamais été explorées en laboratoire.

Etienne Klein se propose de détailler les questions auxquelles cette machine pourrait répondre, par exemple celles-ci : d’où provient la masse des particules ? Qu’est-il advenu de l’antimatière qui était présente dans l’univers primordial, à parité avec la matière ? Et de quoi est constituée la mystérieuse matière noire, qui semble agir gravitationnellement sur les galaxies mais n’émet ni n’absorbe aucune lumière ?

Liens vers des interviews d’Etienne Klein :
http://video.google.com/videoplay?docid=-318013084255460159
http://www.dailymotion.com/video/x1qkfx_etienne-kleintemps_tech

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