Jean Harzic

Présentation

 

Membre du conseil d’administration de l’Alliance Française de Paris, de la Mission Laïque, et Vice-Président de l’Office de Garantie des Séjours Linguistiques, Jean Harzic est né le 4 juillet 1936 en Algérie.

Après un DES d’anglais à Alger, il est lecteur en Grande-Bretagne et est reçu au concours de l’agrégation d’anglais en 1959. Il s’écarte toutefois de la carrière d’enseignant qu’il avait commencée au lycée Saint-Charles de Marseille et à l’Université d’Aix en Provence, pour devenir, après deux années de mobilisation en Algérie, pensionnaire de la Fondation Thiers et attaché de recherche au CNRS. Il est ensuite nommé conseiller culturel adjoint à New York, où il réside de 1966 à 1969, puis conseiller culturel à Wellington, en Nouvelle-Zélande, de 1969 à 1971.

Sa longue collaboration avec l’Alliance Française débute avec sa nomination aux fonctions de Délégué général de l’Alliance Française de Paris en Argentine et au Paraguay (1971-1978) puis au Brésil (1978-1982). Le « Boulevard Raspail » fait alors appel à lui pour occuper les fonctions de premier Délégué général au sein de la Délégation générale de l’Alliance Française de Paris aux Etats-Unis, toute nouvellement créée.

Il quitte Washington en 1988 et est élu la même année Secrétaire général de l’Alliance Française de Paris, poste qu’il occupera jusqu’en 2001.

Jean Harzic est l’auteur d’une monographie sur William Faulkner, publiée chez Bordas, de divers articles sur Hemingway, Steinbeck et d’autres romanciers américains du vingtième siècle, ainsi que de l’article sur la Nouvelle-Zélande dans l’Encyclopedia Universalis.

Pratiquant l’anglais, l’espagnol, le portugais et l’allemand, il a visité au cours de sa carrière au service de l’Alliance française pas moins de 124 pays, une …ou plusieurs fois !

 

Conférence

 

Les deux premières conférences ont été proposées par Jean Harzic lors de sa dernière tournée, la troisième sur la diversité culturelle est nouvelle et n'a été donnée qu'au Mexique.

1. Le français, d’autres langues, et la diversité culturelle

Babel n’est, en aucune manière, une malédiction mais bien une bénédiction. Il est évident qu’apprendre une dizaine de langues ou même cinq ou six est hors de portée de la plupart d’entre nous, notamment par manque de temps. Mais si l’anglais et l’informatique sont deux outils devenus indispensables, apprendre une grande langue de communication et de culture – ce peut être le français, langue de la francophonie dans soixante-trois pays mais aussi l’espagnol, le portugais, l’allemand ou d’autres – permettra d’éviter une uniformisation dangereuse : à langue unique, pensée unique.

Chaque langue possède une « Weltanschauung », une «vision du monde » qui lui est propre et c’est un point qui sera abordé dans le détail avec des exemples précis et des comparaisons très concrètes entre plusieurs langues.

On insistera sur la francophonie, sans prétendre que c’est la seule planche de salut mais en soulignant un triple aspect : sa diffusion dans beaucoup de pays, l’aspect séducteur, l’utilitarisme, avec tant de personnalités de premier plan (femmes et hommes politiques, artistes, chefs d’entreprises etc…) qui parlent couramment l’anglais, ce qui est normal, mais aussi, souvent très bien, le français. De nombreux exemples seront fournis à l’appui de cette thèse.

On soulignera le vote de l’UNESCO, à la quasi unanimité, en octobre 2005, pour s’opposer à l’uniformité linguistique et au mercantilisme parfois lié à la culture et à la langue. De nombreuses anecdotes, souvent vécues par celui qui les racontera, seront destinées à ne pas ennuyer l’auditoire et aussi à faire passer les messages avec le sourire.

2. L’Alliance Française hier et aujourd’hui

On rappellera brièvement la genèse de l’Alliance Française, fondée en 1883, dans un pays très centralisateur, marqué par les expéditions coloniales de l’époque et par le messianisme qui les suscitait, pour lequel la langue était quasiment sacralisée.

L’Alliance Française ou plutôt franco-américaine, franco-canadienne, italo-francese, franco-brasileira, se situe à l’opposé puisqu’elle est gérée par des non-Français dans la majorité des cas. On parlera de l’évolution de ce mouvement, souvent appelé «multinationale culturelle » qui passera de l’exclusivité de la langue aux manifestations culturelles diversifiées, par exemple la Fête de la musique, toujours dans le but de mettre en valeur le pays d’accueil sans omettre de faire connaître la créativité française et surtout francophone puisque, avec le temps, ce n’est pas seulement la France que l’Alliance veut promouvoir mais bien l’ensemble de la francophonie, soit un total de soixante-trois pays.

Le rôle du bénévolat, des « volunteers « sera fortement souligné à l’aide d’exemples précis. Ainsi que la modernisation progressive de ces maisons qui vivent avec leur temps et souhaitent montrer un visage contemporain et attrayant de la France actuelle. On verra qu’au fil du temps si l’Amérique latine comme l’Amérique du Nord continuent de jouer le rôle important qui était le leur dans les débuts (nous verrons où nous en sommes sur ce continent, de l’Alaska à la Terre de Feu ), l’Alliance s’est fortement développée en Afrique et dans l’Océan Indien, en Australie et en Nouvelle-Zélande, dans l’est de l’Europe ( Pologne, Ukraine, Roumanie, Bulgarie, etc… ) mais aussi en Russie et en Chine.

On évoquera l’ouverture des alliances vers le monde extérieur, qu’il soit académique – collaboration avec des universités, des écoles de tous niveaux…- ou commercial, voire industriel. Il est évident que la langue du «business » demeure l’anglais mais le développement de beaucoup d’entreprises françaises dans certains pays ( 500 au Mexique, par exemple ) ont permis de multiplier les cours en entreprises, appelés «French at your desk » dans les régions de langue anglaise. Tous les thèmes reliés à l’Alliance seront abordés : les relations humaines, point fondamental puisqu’il permet de créer et de fortifier des amitiés non seulement entre les individus mais entre les peuples, l’enseignement qui reste le cœur du métier de l’Alliance, les activités culturelles, les valeurs enfin et surtout qu’elle souhaite promouvoir, notamment dans certains pays où la liberté de pensée, d’expression ou encore des moeurs n’est pas évidente. Enfin, après le passé, parlons de l’avenir : où en est l’Alliance, que fait-elle ? Où va-t-elle ?

L’exposé sera très concret, portant moins sur la « philosophie » de l’Alliance que sur ce que les alliances réalisent dans le monde et de quoi leur avenir peut être fait. Et l’on parlera aussi de villes du bout du monde pour que les auditoires sachent ce qui se fait ailleurs, dans les lieux les plus reculés et les plus improbables de la planète.

3. La langue française aujourd’hui dans le monde

A partir d’exemples précis et actuels, glanés aux quatre coins du monde, dans plus de cent pays, on s’efforcera de situer le français aujourd’hui dans le monde. Il s’agira, sans chauvinisme et sans arrogance, de voir quelle est son importance, son influence, sans entrer en rivalité avec l’anglais, première langue indiscutable et indiscutée. Toutefois, la langue française peut tenir le rôle d’honorable seconde et chez des individus assez nombreux, chez certains peuples aussi, il lui arrive d’être parlée, après l’anglais, mais de manière courante. Pourquoi Jodie Foster, Woody Allen et tant d’autres Américains, médiatisés ou non, parlent-ils français, ainsi que Walter Salles, le grand metteur en scène brésilien et tant d’autres Latino-américains, écrivains, cinéastes ou simplement citoyens moyens ?

Les soixante-trois pays de la francophonie ont-ils un poids réel dans le monde ? Quel rôle jouent-ils ? Si l’anglais demeure la langue du « business », comment expliquer que l’on donne des cours de français dans cent entreprises à Londres, cinquante à Madrid, trente-trois à Bangkok, etc… ?

L’attrait pour le français est-il dû à l’utilitarisme (« la langue qu’il faut parler est celle du client ») ou, en premier lieu, à diverses formes d’affectivité ? : attirance pour Paris, image d’une France parfois idéalisée, vif intérêt pour les clichés habituels mais souvent réels, patrimoine artistique, mode, gastronomie, festivals d’été etc... Comment expliquer que la plupart des Américains du nord et aussi du sud que je rencontre dans les lieux touristiques, à Paris, qu’il s’agisse de Montmartre, de Montparnasse, des Champs-Elysées etc… s’efforcent de parler français plutôt qu’anglais , espagnol ou portugais, pour demander leur chemin ? Simple courtoisie ou désir de se plonger dans un bain de culture française qui commence, tout naturellement, par la langue ?

Le but de l’exposé sera de déterminer aussi précisément que possible où en est le français aujourd’hui : perdu, en voie de disparition, comme le croient certains Français ? Ou bien au contraire, connaissant un regain de vitalité à partir de situations vécues dans les domaines les plus divers. Les composantes du réseau culturel français, Alliances Françaises, Instituts et Centres Culturels français, lycées et collèges français jouent un rôle très important – nous verrons lequel – mais ce ne sont pas les seuls.

 

Invitez Jean Harzic - Formulaires en ligne
Invitez Jean Harzic - Formulaires papier & calendrier téléchargeables 

  

Contactez votre AF

Sites partenaires

  • Fondation Alliance Française
  • Alliance Française de Paris
  • Services culturels de l'Ambassade de France
  • Fédération de l'Alliance Française aux E.U.

Délégation générale de l’Alliance Française aux Etats-Unis
Ambassade de France, 4101 Reservoir Road, NW
Washington, DC 20007 USA
202.944.6353 | Fax 202.944.6347

 
© 2005-2008 Alliance Française États-Unis
Site by CaudillWeb