Jean-Louis Boursin
En partenariat avec le Rotary Club Paris Académies
L'Intervenant
Jean-Louis Boursin est né à Paris en 1937. Après ses études à l’Ecole Normale Supérieure de la rue d’Ulm, il passe l’agrégation de mathématiques et prépare sa thèse de doctorat à l’Institut de statistique de l’Université de Paris. Il enseigne successivement à la Faculté des sciences de Toulouse, à celle d’Orléans, à l’IUT d’Orléans, puis à l’Institut d’Etudes Politiques de Paris. Par deux fois, il est nommé recteur d’académie, à Reims de 1976 à 1981 et à Montpellier de 1986 à 1988.
Parallèlement, il développe de nombreuses actions didactiques : plus de 120 manuels scolaires de mathématiques, pour tous les niveaux de l’école élémentaire à l’université. Il « ré-apprivoise » les futurs professeurs des écoles de la Sorbonne aux mathématiques, et développe des cycles de conférences de vulgarisation dans le cadre de l’université inter-âges de la Sorbonne.
Il a conçu, réalisé et interprété plus de cent vingt heures de cours sur cassette vidéo, puis DVD pour la société TF1-Vidéo.
Officier de la Légion d’honneur, commandeur des Arts et Lettres, il est titulaire de nombreuses récompenses et membre de plusieurs institutions savantes, en Italie, en Espagne et aux Etats-Unis.
Conférences
Humour et mathématiques
Il existe, dans presque toutes les civilisations, un humour lié aux mathématiques, alors qu’on n’en trouve guère qui soit lié à la chimie, à la philologie ou à la cosmographie. Il existe en même temps une peur des mathématiques scolaires chez beaucoup de jeunes, et chez leurs parents. Le succès de son livre récent les Maths pour les Nuls atteste cette angoisse.
Du coup on comprend mieux les deux composantes du sourire, qui sont selon Stendhal, le sentiment de supériorité et la connivence. Naturellement, il y a des degrés et des niveaux dans l’un comme dans l’autre. Mais beaucoup de lecteurs, et parfois des profs de maths, se retrouvent d’accord pour sourire des « tics et manies » de ces derniers. Les innombrables « maths jokes » qui circulent sur Internet deviennent du même coup matière à classification : nous continuons à rire, mais au moins, nous savons maintenant pourquoi.
La science parle-t-elle encore français ?
A la demande de plusieurs gouvernements, Jean-Louis Boursin a présidé des commissions chargées d’observer la position du français comme langue de communication scientifique. Il a rédigé de nombreux rapports : hélas, l’oreille des gouvernements français n’a pas été au niveau de la demande. Nommé depuis huit ans au Conseil supérieur de la Langue française, organisme présidé par le Premier ministre, Jean-Louis Boursin continue son combat ; dans sa conférence, il s'interroge sur les raisons de la mode effrénée, cette américano-manie qui saisit les laboratoires de recherche français. Quand des grands organismes de recherche ne comptabilisent pour leurs chercheurs que les publications en anglais, quand des Français en colloque à Paris parlent entre eux en basic English, la science y trouve-t-elle son compte ?
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