Nicole Bacharan

L'Intervenante

Nicole Bacharan est historienne et politologue spécialiste de la société américaine et des relations franco-américaines. Nicole Bacharan est chercheur associée à la Fondation nationale des Sciences politiques (Science-Po) et National Fellow de la Hoover Institution à l’Université Stanford en Californie.

Célèbre pour ses livres et ses interventions à la télévision et à la radio en France et aux Etats-Unis, elle est l’auteur de nombreux essais dont Faut-il avoir peur de l’Amérique ? et Américains-Arabes, l’affrontement. Elle écrit également, en collaboration avec Dominique Simonnet, les romans de la série Némo.

Elle a marqué les téléspectateurs français le 11 septembre 2001, en direct dans le studio du journal de 20 heures de France 2 présenté par David Pujadas en lançant : « Ce soir, nous sommes tous Américains », phrase qui sera reprise le lendemain par le journal Le Monde.

En France, Nicole Bacharan est consultante de la radio Europe 1 sur la politique internationale, les questions concernant les Etats-Unis, et les relations transatlantiques.
Aux Etats-Unis, elle donne des interviews sur les relations transatlantiques dans The New York Times, The Washington Post, et elle intervient parfois sur la chaîne de télévision CNN et la radio nationale NPR.

Elle a dirigé à l’Institut d’Etudes Politiques de Paris un séminaire en anglais consacré à l’Amérique contemporaine (The New American Dream) de 1997 à 2002 et est également membre du Comité scientifique des Rendez-vous de l’Histoire de Blois, et de la Commission Histoire- Sciences de l'homme et de la société au Centre National du Livre.

Conférences

Diversité ou communautarisme ? Intégration à la française, intégration à l’américaine
Nombre de Français en sont convaincus : loin d’être unie, la société américaine est éclatée en communautés, dont les plus défavorisées seraient victimes de discriminations constantes. Selon leurs origines, les citoyens n’auraient pas les mêmes droits. Les Noirs seraient toujours maintenus en marge de la société. Les immigrants resteraient divisés en groupes rivaux, dans des quartiers ghettoïsés. Et on comptabiliserait les « races », leur appliquant des traitements différents et des quotas, cultivant ainsi des identités distinctes qui menaceraient la cohésion nationale…
Qu’en est-il vraiment ? Quelle est la réalité de « l’affirmative action », étrangement traduite en français par « discrimination positive » ? Comment fonctionne-t-elle ? Quels résultats a-t-elle obtenus ? 
La France a souvent décrié le « communautarisme à l’américaine », en en faisant un anti-modèle à ne pas suivre. Mais son modèle à elle est-il plus performant ? La France est-elle vraiment le pays de l’égalité des droits où chaque citoyen est intégré sans distinction de sexe, de religion, d’ethnie ? Est-il juste, et conforme à l’idéal républicain, de refuser de comptabiliser les citoyens par race ou par sexe – ce qui a aussi pour conséquence de ne pas pouvoir dresser un vrai bilan de la situation des minorités ?  Au nom des grands principes, ne risque-t-on pas d’aboutir à un résultat inverse à celui souhaité ? La comparaison sans préjugés des systèmes français et américains réserve des surprises, et peut permettre de tirer des enseignements utiles pour une meilleure intégration.

Faut-il avoir peur de l’Amérique ?
L’histoire de l’anti-américanisme français est antérieure à la naissance des Etats-Unis. Néanmoins, les « années Bush » ont suscité un regain sans précédent de cette vieille passion française. Dès le lendemain du 11 septembre, certains pointaient du doigt une Amérique coupable, source de menaces et avide d’affrontements. La guerre d’Afghanistan, mais plus encore la guerre d’Irak, ont renforcé cette hostilité.
L’Amérique est-elle conforme à l’image dont on l’affuble volontiers à l’étranger : arrogante, violente, inégalitaire, impériale, arc-boutée sur ses convictions, si sûre de son modèle démocratique qu’elle voudrait l’imposer à la Terre entière ?
Alors que le pouvoir vient de changer de mains à la Maison Blanche (après une élection qui a suscité une véritable passion chez les Français), la démocratie américaine mérite d’être passée au sérum de vérité, sans tabou, sans préjugé. Le rêve américain a-t-il encore un sens à l’heure du terrorisme et de la guerre ? La religion prend-elle peu à peu le pouvoir ? Le pays de la peine de mort et de Guantanamo est-il vraiment une démocratie ? L’Amérique a-t-elle trahi ou non ses idéaux ? Veut-elle dominer le monde ? En somme, faut-il en avoir peur ?

Le rapprochement franco-américain : vers un nouvel atlantisme ?
Pour nombre de Français, « l’hyper-puissance » américaine serait un danger pour le monde, et il faudrait s’en démarquer. On cultive volontiers le fantasme d’une France différente, qui seule détiendrait la bonne recette de la démocratie, et défendrait la diversité des peuples et des cultures contre l’hégémonie des Etats-Unis. Tranchant avec cette défiance systématique, les premières visites du président Sarkozy aux Etats-Unis ont été critiquées comme des marques d’allégeance.
La France serait-elle passée de l’indépendance à la soumission ? S’agit-il d’un apaisement provisoire, ou d’un authentique rapprochement entre vieux alliés ? L’alliance atlantique va-t-elle se défaire sous la pression d’une « dérive des continents », éloignant de plus en plus les Etats-Unis du Vieux continent ? Ou au contraire, reste-t-elle solidement fondée sur une communauté de valeurs et d’intérêts ?
Malgré leurs divergences et leurs spécificités, la France et les Etats-Unis partagent en effet les mêmes grands idéaux (la démocratie et les droits de l’homme), les mêmes difficultés (celles des sociétés ouvertes), mais aussi les mêmes ennemis. Le terrorisme, la prolifération nucléaire, les violences au Moyen-Orient, les débordements de la Chine ou de la Russie ne menacent pas les seuls Américains, et ils ne sont pas capables, seuls, d’y faire face. A l’inverse, comment imaginer une lutte efficace contre le réchauffement climatique sans les Américains ?
Alors que s’ouvre une nouvelle présidence américaine, n’est-ce pas le moment de refonder l’alliance entre les deux pôles – l’Europe et les Etats-Unis – et d’inventer un nouvel atlantisme, ouvert, équilibré, éclairé ?

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