Le mot du Délégué général - Février 2012
Thursday, February 23, 2012
February 23, 2012
Après le Colloque de la Fondation
Jean-François Chénin, Délégué général de l'Alliance française aux Etats-Unis.
Au retour du colloque de la Fondation Alliance Française qui a réuni plus de 450 personnes autour du thème "Vers quoi… ?" avec des interventions de Jacques Attali (écrivain), Stéphane Hessel (écrivain, diplomate), Xavier Darcos (président de l'Institut français), mais aussi de notre Président, Jean-Pierre de Launoit et de notre Secrétaire général, Jean-Claude Jacq et après les nombreux échanges que nous avons eus avec tous les participants des AF-USA mais aussi avec ceux d'autres pays comme avec les responsables de la Fondation, cette question "Vers quoi… ?" nous l'avons, mes adjointes Muriel et Alice et moi-même, appliquée au réseau des Alliances aux Etats-Unis.
Ce qui suit est la synthèse de nos réflexions (quelques-uns d'entre vous y trouverons certaines de leurs idées… et je les en remercie) et des axes de travail qui en découlent pour les prochains mois à venir.
Beaucoup de thèmes ont été abordés lors de ce colloque, en particulier dans les ateliers comme ceux du "marketing et de la culture d'entreprise", de "la gouvernance", de "la communication en réseau"…. Tous concernent les alliances, leurs dirigeants et leurs responsables.
Comme chacun le sait, le réseau des AF-USA est un réseau ancien, hétérogène où voisinent, de la plus petite à la plus grande, des alliances enseignantes et des clubs francophones. Chacune a son histoire, sa raison d'être, chacun participe à son niveau à la présence de la langue et de la culture françaises sur le territoire américain. Derrière ce portrait très général se cachent des situations très différentes.
D'abord une cinquantaine d'alliances qui regroupent des établissement établis et rayonnants (comme NY, Chicago, Washington…), d'autres qui finissent d'asseoir leur notoriété (comme Atlanta, Houston, Minneapolis, Miami…), certaines qui confirment leur développement et leur savoir-faire (comme Porto Rico, Portland, Denver, Seattle, Pasadena, Milwaukee, la Nouvelle Orleans, Austin, San Diego…), d'autres encore qui émergent de part la volonté de leurs équipes (comme Salt Lake City, Tucson, Tallahassee, Cincinnati, Orlando, French institut of Michigan, Providence…). Toutes mériteraient d'être citées ici à un titre ou à un autre. Au total une cinquantaine d'Alliances qui ont fait le pari de mener de front, avec réussite, développement de l'enseignement et promotion culturelle.
Et le reste ? Des groupes bénévoles constitués, forts de leur attachement à la langue française et aux cultures francophones, qui maintiennent, parfois sans grand moyen, la flamme ardente du français et qui, parce qu'ils constituent un cercle d'amitié francophone, participent à leur façon aux activités mais surtout à la présence de l'Alliance française sur le territoire américain. Ces cercles sont le point de repère et de rassemblement d'américains francophiles et de français expatriés ayant en commun la recherche d'un "goût de France" et d'une "French touch" qu'ils apprécient et… qu'ils défendent.
Quels sont les points communs de tous ces chapitres ? Pour en avoir visité un certain nombre et avoir entendu leur point de vue comme leurs propositions, tous expriment les mêmes besoins qui sont globalement au nombre de quatre.
1/ Un besoin de reconnaissance de leurs activités et de leur engagement au service du réseau de l'Alliance française. Nous avons mis en place, par le passé, le principe de cette reconnaissance en catégorisant chaque chapitre comme Club, Partenaire ou Frames. Mais sur le fond, il y a seulement deux types d'alliances : celle qui sont enseignantes et celles qui ne le sont pas.
Notre objectif à la Délégation est que toute alliance enseignante rejoigne le dispositif Frames, c'est-à-dire adopte comme cadre d'enseignement le CECR. Il s'agit d'une garantie de qualité et de professionnalisme propre à attirer à nous de nouveaux étudiants, jeune public, adolescent ou adulte. Il faut donc y mettre les moyens en ressources et formation (je vais y revenir).
Pour les Alliances non-enseignantes, elles doivent disposer d'une identité forte. L'idée de "Cercle de l'Alliance française" disposant d'une signalétique originale permettrait de renforcer ce réseau d'amitiés francophones autour des évènements (culturels, littéraires, artistiques et amicaux) qu'elles organisent. Nombre d'entre vous m'ont fait part de leur intérêt pour cette proposition. La Délégation réfléchit aujourd'hui à des propositions de logo, de charte graphique et de présentation permettant de donner une réalité et une identité forte à ces cercles francophones dont la vocation est d'accueillir français, francophones et francophiles autour d'activités et d'événements conviviaux.
2/ Un besoin de formation. C'est dans ce domaine que la Délégation a pris le parti de porter l'essentiel de ses efforts et de ses moyens.
Ce besoin est clairement déterminé par les exigences de qualité et de professionnalisation de l'offre de cours des Alliances. Les écoles de langue ne peuvent pas être médiocres. Nous avons, ensemble, tout à gagner en respectant trois règles de base :
- une offre de cours claire et argumentée ;
- prenant appui sur le cadre d'enseignement Frames (CECR)
- dispensée par un corps enseignant formé et qualifié.
Nous devons, collectivement, analyser de façon critique la manière dont nous organisons et dispensons cet enseignement. A cet égard, le référentiel "Qualité" constitue une grille d'analyse irremplaçable et j'encourage chacun (directeur, responsable pédagogique, professeur…) à l'utiliser.
Mais ce regard critique ne remplace pas – il le conforte plutôt – le fait de disposer d'enseignants qualifiés. Imagine-t-on une banque sans comptables et financiers formés à l'art de la finance ? Enseigner le français ne s'improvise pas. Dans ce but, la Délégation a engagé plusieurs actions de formation des enseignants et des coordinateurs pédagogiques des AF.
- La mise en place d'une formation diplômante (DUFLE) avec l'Université du Maine (Le Mans). Aujourd'hui 18 enseignants y sont inscrits et suivent le cursus de formation. Dans quelques mois un second groupe sera constitué pour entrer dans ce dispositif et obtenir leur premier diplôme de FLE. L'objectif est que tout enseignant recruté et travaillant dans une alliance soit qualifié et diplômé.
- Pour conforter la réouverture des centres d'examen Delf/Dalf (10 centres à ce jour dans les alliances), la Délégation a organisé la formation à l'habilitation Del/Dalf de 41 professeurs (dont 9 formateurs de formateur et 32 examinateurs-correcteurs). Cette opération sera reconduite en fonction des demandes d'ouvertures de centres d'examen. Mais il est clair qu'une Alliance sera autorisée à ouvrir un centre d'examen Del/Dalf dès lors qu'elle répondra à trois critères : être une alliance Frames, disposer d'enseignants qualifiés et avoir reçu l'habilitation.
En complément de ces actions, la Délégation a engagé une réflexion et des démarches (ou encouragera les alliances à le faire) pour se voir reconnaître le statut d'école qui permet de recruter des enseignants sur des visas J1 (plus accessibles) et non des H1B (plus contraignants et plus coûteux).
Mais le besoin de formation ne se limite pas aux seuls enseignants. Les équipes de direction comme les Board members ressentent cette nécessité d'entrer dans une démarche de formation. Les sujets ne manquent pas : gestion des cours, évaluation des professeurs, organisation et gestion culturelle, engagement d'une démarche qualité, communication et marketing, gestion des conflits, politique salariale, gestion financière et comptable, analyse de l'activité, gestion du plan de formation des agents, modifications statutaires, rôles et fonctions respectives de la direction et du Board, levée de fonds… Autant de sujets qui ne relèvent pas d'une simple information ou d'une transmission d'expériences mais de formations spécifiques et ciblées. Dans ce but, la Délégation a décidé de transformer la traditionnelle réunion des Directeurs en université d'été. Son organisation et les modalités de participation des responsables des Alliances vous seront communiquées très prochainement.
Dans cet esprit de formation continue, pour conforter un directeur, pour former un responsable pédagogique ou culturel, pour aider un agent à assurer ses fonctions ou pour soutenir les efforts d'un responsable nouvellement recruté, la Délégation installe petit à petit à l'Alliance française de Miami son centre pilote et de formation. Bénéficiant d'une infrastructure dédiée à la formation, la Délégation peut désormais accueillir, à leur demande, à Miami, des stagiaires en formation sur tous les sujets de l'organisation des activités d'une Alliance. En formation individualisée ou en groupe restreint, la Délégation est donc à disposition des Alliances pour concevoir des stages de formation à la carte (frais de déplacement et d'hébergement à la charge de l'Alliance demandeuse, tous les autres frais de formation étant à la charge de la Délégation).
3/ Un besoin de "produits culturels" labellisés Alliance française. Cette démarche est en cours de réalisation. Elle demande du temps pour identifier et regrouper sous un même label les idées et les réalisations de chacun. La présentation (lors de la dernière Convention à Louisville) d'un produit "Ciné, cinéma, cinémathèque" reposant sur des événements ayant fait leur preuve (voir à ce sujet les événements de Chicago ou Porto Rico…) va dans le sens d'une mise en commun d'événements cinématographiques que les Alliances peuvent adapter à leur contexte. L'ambition est de procéder de la même manière et de regrouper sous des thèmes porteurs (art de vivre, environnement, littérature contemporaine, question sociétales, francophonie…) des projets de tournées, de conférences et d'expositions provenant d'horizons divers, à l'initiative de la Délégation, des services culturels de la Fondation ou des Alliances. Dans ce contexte, nos efforts portent sur des propositions privilégiant l'échange et le débat d'idées. C'est dans ce domaine que les Alliances, disposant d'un ancrage social et culturel francophile fort, ont tous les atouts pour perpétuer (ou renouer) cette tradition du débat et du dialogue entre cultures différentes. Bien évidemment toutes vos propositions et projets peuvent être portés sur la plateforme pour organiser des tournées permettant d'optimiser les engagements et les moyens nécessaires à la venue d'écrivains, de penseurs, d'intellectuels ou d'artistes. Cette mise en commun peut s'avérer profitable pour toutes les Alliances.
Ainsi parmi les projets, je retiens, pour en souligner l'importance :
- Francophonie, mars 2012 : Tournées de Muriel Bloch (conteuse) en partenariat avec le Centre de la Francophonie des Amériques et le Scac Houston ; de Jean-Michel Djian (rédacteur en chef de France Culture) autour de son documentaire "Rêver le français" ; et de Marie-Christine Bernard (auteure québécoise) autour de son roman "Mademoiselle personne".
- Culture scientifique, octobre 2012 : A l'occasion de l'Année internationale de l’énergie durable pour tous, proclamée par les Nations unies pour 2012, la DG-USA et le service scientifique du Consulat de Chicago mettent en place un événement pluridisciplinaire autour du développement durable pour la Semaine de la Science en Octobre 2012. L'objectif de ce "mois de la science" est double : sensibiliser le grand public américain à l'un des enjeux majeurs du 21ème siècle qu'est le développement durable ; s'adresser aux acteurs de la promotion de la culture scientifique afin d'encourager le partage d’expériences et de bonnes pratiques. Plusieurs volets sont donc prévus : conférences (scientifiques, architectes…), tables-rondes, expositions de médiation scientifique, expositions d'architecture, ateliers et activités jeune public, spectacles et projections de documentaires.
- Une région à l’honneur – Cognac goes USA : La DG-USA a confirmé le Cognac et sa région comme choix du produit français de l’Année 2012 et sa proposition d’organiser un programme de manifestations culturelles d’envergure et une série de dégustations sur l’ensemble du continent américain, en partenariat avec Le Cognac - Cognac Inc. Il s'agit de présenter le Cognac comme un vecteur culturel d’excellence de la France, un produit imprégné de l’histoire et la culture de sa ville et sa région. Un "kit" sera proposé avec : exposition d’affiches itinérante, format de vernissage avec membres de l’alliance et forces vives, dossier de presse, promotion et commercialisation des voyages à Cognac, dégustations.
D'autres projets encore (dont vous trouverez sur la plateforme tous les descriptifs) comme le partenariat avec le centre des Monuments nationaux avec la venue de Jean-Christophe Simon et une exposition "100 monuments, 100 écrivains" ; ou avec le soutien de la Fondation : Dimitri Beck (rédacteur en chef de Polka Magazine), le ciné-concert Georges Méliès, la venue du lauréat du concours Long Thibault, l'exposition "la publicité recycle l'histoire", et du théâtre avec "Stupeur et tremblements". Sur l'ensemble de ces opérations, Alice (déléguée adjointe pour la culture) mais aussi Marine (assistante culturelle à la DG) sont bien évidemment à votre disposition. Comme elles le sont sur toutes les questions que vous pourriez vous poser sur l'organisation de vos activités comme le cinéma (le vadémécum va être prochainement mis en ligne), la mise en commun des ressources ou le lien avec les services culturels.
4/ Un besoin de communication et d'échange. Depuis ma prise de fonction comme Délégué général en septembre 2010, j'ai eu l'occasion de rencontrer un certain nombre d'Alliances, leurs équipes et leurs Board members. Je retire de ces rencontres le besoin d'échange et de dialogue sur la présence et le sens de l'action de l'Alliance française aux Etats-Unis. J'ai rencontré des groupes de personnes constitués en association aussi divers dans leurs interrogations que dans leurs certitudes. Tous me confirment – et c'est le sens de l'interrogation "Vers quoi … ?" – que l'Alliance française, de sa forme la plus simple et amicale de "cercle" à sa forme la plus aboutie de centre linguistique et culturel – a une place à prendre et un rôle à jouer dans la présence francophone aux Etats-Unis. Cette place et ce rôle ne relèvent pas de la simple coopération culturelle au sens où on peut l'entendre traditionnellement, mais tente de mobiliser ce qu'il y a de plus intime dans la relation au français et à la France : ce sentiment très profond de se reconnaître dans une langue, une culture, ses valeurs, dans une vision du monde et un art de vivre. Ce sentiment qu'exprime Théodore Roosevelt lors d'un discours à la Sorbonne (Avril 1910) : "Certaines nations se distinguent parce qu'elles possèdent un pouvoir ou un charme particulier, un don de beauté, de sagesse ou de force, qui les rend immortelles, qui les fait figurer à tout jamais au tout premier rang de l'humanité. La France est l'une de ces nations. Qu'elle vienne à s'effondrer, et ce serait une perte pour le monde entier". L'Alliance française défend et illustre cette relation très intime et le développement de ce réseau, dans sa diversité, l'incarne parfaitement.
De groupe en groupe, d'alliance à alliance, chacun et chacune cherche à savoir et à échanger sur ce que font les autres, sur ce qu'ils organisent et comment ils le font, sur ce qui attire de nouveaux membres comme de nouveaux étudiants, sur ce qui fonde, in fine, leur raison d'être, leur raison de se reconnaître dans le réseau Alliance française. La participation de nombreux d'entre vous (plus de 40 personnes pour les USA) au Colloque de la Fondation confirme, si besoin était, que loin d'être local, ce besoin d'échange et de dialogue s'étend au monde entier. Bien évidemment les moyens de ce dialogue sont limités : se réunir, se retrouver, partager… coûte aujourd'hui très cher et nos ressources sont comptées pour se déplacer, pour participer à des réunions, une réception, un atelier, une conférence… Nous devons forcément faire des choix.
Ce choix, la Délégation l'a résolu en partie (en partie seulement) en proposant aux Alliances du réseau américain une plateforme de travail, d'échange et de dialogue, réduisant les distances que le territoire, de fait, impose. Elle est destinée à regrouper dans un même environnement toutes les personnes qui participent au développement d'une Alliance française. Il s'agit d'un véritable laboratoire de notre communication interne en réseau et la valeur ajoutée de cet outil est entre les mains de chacun d'entre vous, directeurs, responsables culturels et/ou pédagogiques, Board members, professeurs (déjà les 18 professeurs en formation DUFLE partagent, échangent, se forment à l'aide de ce support de communication). Toute notre information, projets, ressources, suggestions, mais aussi toutes vos questions comme vos propositions passent par ce support d'échange. Nous avons voulu cette plateforme collaborative car elle est à la fois un lieu ressources (chaque alliance y contribue comme la DG) et un lieu de travail commun. Je note, au passage, que de très grandes sociétés, voire des multinationales (comme Allianz, BNP Paribas, GDF Suez, Gefco, Louis Vuitton, Nokia, Orange, SFR, Spie, Thales, Dassault System…) ont opté pour cet outil de communication pour leurs groupes. Resterions-nous à l'écart de cette possibilité de travailler enfin ensemble ? Ne serions-nous pas, nous aussi, l'une des plus grandes multinationales culturelles au monde ?
Je suis convaincu que toutes les Alliances du réseau américain rejoindront très prochainement cette plateforme comme l'ont fait les Alliances du Canada, quelques Alliances des Caraïbes et comme projettent de le faire les Alliances d'Espagne. Ne restons pas dans notre pré carré local. La plateforme donne l'opportunité de travailler en direct dans tous les groupes thématiques constitués à cet effet. Ne ratons pas le train ! Très prochainement, la Délégation adressera à chaque Alliance les tarifs d'abonnement (ou de réabonnement pour celles déjà inscrites). Cela s'accompagnera aussi de propositions de modules de formation (simples) à son utilisation pour en tirer tout le profit possible. Quant au tarif, chacun pourra constater les efforts que nous avons faits pour le rendre incitatif et propre à lever les dernières réticences à s'y inscrire.
J'ajoute que le chantier de la révision des statuts (devenue obligatoire pour nombre d'Alliances du réseau) s'appuiera sur la plateforme. Y seront mis prochainement tous les statuts disponibles à ce jour, les statuts-types de la Fondation ainsi que des statuts récemment approuvés par la Fondation. Mais surtout ce sera le lieu et l'occasion d'échanger et de construire ensemble, au sein d'un forum de discussion ouvert, les statuts de référence d'une Alliance française aux USA. Je ferai très vite des propositions à tous les Présidents et Présidentes sur ce sujet.
Pour finir cette synthèse, je souhaite m'arrêter sur trois points qui m'apparaissent essentiels pour nos projets communs :
- La démarche Qualité : elle demeure dans nos priorités et doit faire l'objet d'une réflexion commune entre les Alliances. Vous disposez du référentiel Qualité diffusé par la Fondation (ou disponible sur son site http://www.fondation-alliancefr.org/). Je vous incite bien évidemment à en prendre connaissance (si ce n'est déjà fait) et à engager sur cette démarche un processus de réflexion interne à votre Alliance. Elle est porteuse de progrès. Je reste, comme Muriel, à votre disposition pour évoquer les principes, les possibles déroulements et les aides que vous pourriez obtenir sur ce sujet.
- Le questionnaire 2011 : La Fondation a commencé sa diffusion sous forme électronique. Il est accessible à l'adresse suivante : http://questionnaire.fondation-alliancefr.org. Cette année, le questionnaire est diffusé en deux vagues : une première pour les Alliances enseignantes leur permettant de compléter les tableaux portant sur le nombre d'étudiants, d'inscriptions et d'heures vendues durant l'année 2011. La seconde pour toutes les Alliances portant sur les données qualitatives traditionnelles de votre organisation et de vos activités. Je vous invite expressément à donner suite au questionnaire de la Fondation. Outre son caractère obligatoire pour toute association se réclamant de l'Alliance française, il permet à la Fondation de mieux connaître le réseau et surtout d'en défendre les projets et les soutiens auprès du ministère des Affaires étrangères. Sur ce sujet également, je suis à votre disposition pour vous apporter toute l'aide nécessaire pour le compléter.
- Création d'un Advisory Committee auprès de la Délégation générale : La Délégation a éprouvé le besoin de disposer à ses côtés d'un Advisory Committee lui permettant de bénéficier des conseils et de l'expérience de Président(e)s d'Alliance. Je m'en suis ouvert à quelques-un(e)s d'entre vous qui ont salué cette initiative et qui y répondent favorablement. Je constituerai donc très prochainement cet Advisory Committee qui comprendra un nombre limité de président(e)s prêts à apporter leur contribution, leurs idées et leur soutien aux actions de la DG. Il m'apparaît que l'un des thèmes prioritaires que nous aurons à traiter sera celui de l'organisation des Etats Généraux des Alliances françaises d'Amérique du Nord proposé en 2013 par la Fondation. Bien évidemment, je recevrai avec intérêt toutes les suggestions venant du réseau et de toutes les alliances. Elles seront intégrées à notre réflexion. D'autres thèmes, à vocation nationale, seront proposés à la réflexion de cet advisory Committe comme la reconnaissance du statut d'école, évoquée plus haut, la création d'une carte de membre/étudiant commune à toutes les AF, ou des campagnes de communication sur le réseau... Mais la discussion est ouverte et toutes les idées sont les bienvenues.
Je termine en soulignant que le dernier Colloque de la Fondation que j'évoquais en début de propos nous a apporté un certain nombre de réponses ou de confirmations sur les interrogations que nous pouvions avoir, individuellement ou collectivement, sur les voies à suivre pour développer et renforcer la présence de l'Alliance française aux Etats-Unis : comme je l'ai rappelé dans cette note, aller à la source de notre raison d'être et travailler ensemble me semblent aujourd'hui le meilleur moyen d'y parvenir.
Jean-François Chénin, Délégué général