Pierre LASZLO

PRESENTATION


Pierre Laszlo, titulaire d’un doctorat ès sciences de la Sorbonne (1965), maître-assistant (1965-66), après une première nomination universitaire à l’université Princeton comme assistant professor (1966-1970), fut nommé professeur à l’université de Liège, en Belgique. Il y exerça de 1970 à 1999. En 1986, il fut appelé à l’Ecole polytechnique comme professeur de chimie, et ce jusqu’à sa prise de retraite anticipée, en 1999. Il eut des fonctions de professeur-visiteur à de nombreuses reprises, notamment dans les universités Cornell (à une dizaine de reprises), de Chicago (deux fois), du Kansas, de Californie à Berkeley, du Colorado, du Connecticut, de Hambourg, Lausanne, Toulouse…En 1982, il fut nommé professeur-visiteur à l’université Johns Hopkins, à Baltimore, pour y enseigner la littérature française, comme dix-neuvièmiste (une dizaine de publications dont Littérature, Poétique, Romantisme, MLN, SubStance…)Auteur de plus de 200 publications primaires dans le domaine de la chimie organique, et d’une dizaine de monographies scientifiques, il est aussi l’auteur de livres de vulgarisation à l’intention du grand public. Ses derniers ouvrages parus sont L’architecture du vivant (Flammarion, Paris, 2002), Pourquoi la mer est-elle bleue? et Peut-on boire l’eau du robinet? (Le Pommier, Paris, 2002), Terre et eau, air & feu (Le Pommier, Paris, 2000) Miroir de la chimie (Le Seuil, Paris, 2000), Le savoir des plantes (Ellipses, Paris, 2000), Chemins et savoirs du sel, Hachette Littératures, Paris, 1998 (traductions en chinois, espagnol, portugais, coréen et anglais), La découverte scientifique, PUF-Que sais-je?, Paris, 1999, et Le savoir des plantes, Ellipses, Paris, 1999. Pierre Laszlo a reçu diverses distinctions scientifiques, françaises et étrangères, dont le prix de l’Académie des sciences en hommage aux savants français fusillés par les allemands en 1940-44 (1981), et le Prix Maurice Pérouse de la Fondation de France (1999) pour l’ensemble de son œuvre de popularisation de la science.

CONFERENCES


1. POURQUOI LA MER EST-ELLE BLEUE ?

La mer doit-elle sa couleur au reflet du ciel? Serait-elle bleue du fait d’un pigment en suspension, comme la Mer Noire ou le Fleuve Jaune? Est-elle teinte par un colorant? Serait-elle bleue parce que le fond des océans serait de cette couleur? Tient-elle sa couleur de la présence du champ magnétique terrestre? Passant en revue ces hypothèses, et quelques autres, Laszlo montre la pensée scientifique en action. La thèse qu’il défend est celle de la continuité de la science avec les arts: peinture, avec Hans Hofmann, Yves Klein ou David Hockney; jazz, Duke Ellington ou Thelonious Monk; blues ou fados. L’explication du bleu de la mer à laquelle il aboutit emprunte d’ailleurs à la Flûte enchantée de Mozart son glockenspiel, le petit carillon portatif de l’oiseleur, Papageno. L’azur de la mer s’avère l’une des nombreuses propriétés extraordinaires de l’eau. Laszlo montre avec cet exemple comment la compréhension pénètre la complexité du monde naturel, avançant par un enchaînement de conjectures et réfutations. Réfutations plutôt que démonstrations ? Un tel scepticisme (le doute cartésien), c’est là sa conclusion, fait la noblesse de l’esprit humain.
Référence: Pierre Laszlo, Pourquoi la mer est-elle bleue?, Le Pommier, collection Les petites pommes du savoir, Paris, 2002.

2. CHEMINS ET SAVOIRS DU SEL

Condiment ou denrée, nous n’y prêtons guère attention. Et pourtant, le sel nous est essentiel (3-5 grammes par jour). D’une riche histoire, elle nous a modelés, nous avons subi sa morsure. Même encore récemment : la Marche du Sel, sous la conduite de Gandhi en mars 1930, amorça la lutte des Indiens pour leur indépendance. Le sel — cet « or blanc » comme le qualifia une reine de France — détermina les grandes migrations humaines dans l’intérieur des continents. Outil de domination pour les pouvoirs politiques — la gabelle fut seulement abolie en France en 1946, à l’initiative du gouvernement du Général de Gaulle —, matière première pour l’industrie chimique, le sel abonde aussi en significations culturelles, dont gardent la trace, pêle-mêle, les amuse-gueule d’apéritif, le Père Noël, et de multiples dictons et proverbes. Cette conférence présente le sel dans l’histoire et la littérature, dans les sciences et les techniques, dans les religions et les cultures.
Référence: Pierre Laszlo, Chemins et savoirs du sel, Hachette Littératures, Paris, 1998; Salt, Grain of Life, Columbia University Press, New York, 2001; Harper&Collins, New York, 2002.

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